Mélanie Verbeure-Berdon
Même si la nécessité d’avoir des règles de vie dans une famille, n’est plus à prouver, il n’est néanmoins pas chose aisée de faire passer le message. « Arrête ! Tais-toi ! …. Non, ne saute pas ! Non, c’est fini ! » Autant d’injonctions et de négations que nous, parent, pouvons « machinalement » dire à notre enfant. Pour autant qu’un ton autoritaire et ferme ait été posé, sentez-vous que ces phrases vous ont montrées leur efficacité ?
Nombreux sont les parents que je rencontre qui se sentent démunis face à l’opposition de leur enfant devant l’interdit qu’ils ont posé !
Si l’on part de l’idée que l’enfant est un « esprit absorbant » (voir la pédagogie de Maria Montessori), qu’il s’auto-éduque grâce à ce qu’il voit et vit dans son entourage, quand vient le processus d’autonomisation, que signifierait alors son opposition à l’autorité ?
Cheminons ensemble…lorsque vous posez l’interdiction comment ressentez-vous ces mots dans votre bouche, dans votre corps ?
Est-ce un non « traditionnel » ?Celui qui vient de notre éducation, de notre culture, que l’on perpétue sans en connaitre le sens profond pour soi-même. Ex : Non, cela ne se fait pas !
Est-ce un non « automatique » ? Celui qui sort de notre bouche sans volonté. Ex : « non, c’est comme ça et c’est tout ! » Celui-ci est-il juste et adapté à la situation ?
Est-ce un non d’« expériences » : Celui qui s’inspire de votre vécu, comme une projection de vos peurs. Ex : « Non, tu vas te faire mal ! »
Pour se construire, l’enfant a besoin de connaitre le sens du non pour vous. L’enfant est réceptif, s’il sent que vous n’êtes pas clair dans votre positionnement, il va vous aider à l’être…ce qui n’est pas toujours agréable à vivre.
Devant l’opposition de votre enfant, je vous invite donc à rechercher l’origine de ce que vous lui avez interdit et d’en trouver votre sens. Plus vous incarnerez votre réponse en lui expliquant mieux votre enfant« l’absorbera » et la comprendra. Une règle expliquée et comprise est une règle mieux intégrée.
Bonne réflexion à tous !
Maïthé MARTINS
John Fitzgerald Kennedy